D'une part un besoin d'unité, de cohérence pour son travail, la recherche puis le maintien d'une démarche, ou d'une manière, et de leur identification par la « scène » , et le marché...
De l'autre, les possibles inattendus, disparates, paradoxaux ou anachroniques de tous les désirs de faire, sans restrictions.

D'une part la convention et l'habitude historiques de la modernité conçue comme marche en avant sans retours possibles – bien que cette Histoire soit en panne, le souci constant de l'Actuel par l'actualité, la crainte de se tromper d'aventure, de manquer au Présent…
De l'autre, un besoin de refaire soi-même ce qui a déjà été fait, mais par d'autres, puis de revenir au présent, s'en retourner encore, selon chaque désir ou nécessité : refus d'être confiné dans le « Contemporain ».

D'une part un travail opiniâtre, creusant toujours le même sillon, par  exigence, rigueur, besoin d'un aboutissement, effort dans une « spécialité ». Crainte et refus, aussi, de mutations telles qu'elles seraient incompréhensibles au regard d'habitués…
De l'autre, le constat sans appel des plaisirs et des joies, ou de l'ennui profond, déterminant seul s'il faut poursuivre ou en finir, quelque soit le point où l'on est parvenu et de commencer tout autre chose.

D'une part un besoin d'agir dans un temps mesuré, fait de résolutions, d'engagements et d'échéances précises, où l'on puise ses motivations.
De l'autre, un temps sans aucune limite préalable pour ce que l'on fait. Un temps élastique... non pour un ensemble d'œuvres ou un quelconque projet, mais pour l'unique chose que l'on a sous les mains. Il ne s'agit pas ici de l'antique valeur du bel ouvrage patiemment mené, mais du seul besoin d'une étendue qui partout ailleurs nous est confisquée.